A Saint-Cirgues-sur-Couze, une alternative aux maisons de retraite


Article écrit par Maud Calves, France Bleu Pays d’Auvergne :


Dans deux maisons, couples et personnes âgées vivent ensemble dans cette commune de 350 habitants près d’Issoire. Une alternative à l’EHPAD pour les personnes âgées, un complément de revenu et un engagement humain pour les accueillants.


Dans le parc du château de Saint-Cirgues-sur-Couze, deux maisons collées l’une à l’autre. À l’intérieur vivent deux couples qui accueillent chacun trois personnes âgées. Dans celle de droite vivent Marie et son conjoint. Déjà famille d’accueil depuis huit ans en Lot-et-Garonne, elle est arrivée dans la commune fin novembre, lors de la réouverture de ces maisons d’accueil.

 


Marie accueille trois personnes âgées dans cette maison. © Radio France - Maud Calvès


Sur les portes des résidents, le prénom inscrit en paillette avec la photo. Chaque chambre dispose d’une télévision, d’une salle de bain privative et d’un accès direct au parc. Les espaces communs sont partagés.




On s’attache beaucoup. On se dit des petits secrets, on se parle entre nous, si ça ne vas pas on se dispute. Pour faire ce métier il faut vraiment aimer les personnes âgées." Marie, famille d’accueil.

Le concept est simple. La personne âgée paie un loyer entre 1600 euros et 1800 euros, (moins si elle bénéficie d’aides sociales), tandis que la personne qui les accueille s’occupe de tout : ménage, repas, soin, sortie.... Ces "familles d’accueil" ont été recrutées par le Conseil Départemental et sont formées à l’accompagnement auprès de personnes âgées. Cependant, il n’est pas recommandé d’avoir un niveau de handicap au-delà d’un certain seuil (GIR 3) pour demander ce dispositif. Une assistante sociale passe ensuite tous les mois pour vérifier que tout se passe bien.


Un pari difficile à tenir :


Ce concept d’accueil est mené depuis 2006 et a vu le jour en 2010, année pendant laquelle deux accueillantes prennent place dans ces maisons de trois locataires chacune. Mais le nombre de gestionnaires du projet, les difficiles relations entre eux et la longueur des décisions mènent à la fermeture de ces maisons en 2014. Depuis, elles étaient laissées comme tel. La mairie de la commune reprend le dossier et négocie une baisse des loyers auprès de l’Ophis ainsi qu’une baisse des charges pour que le projet ne soit pas trop lourd pour les familles d’accueil. Les maisons rouvrent en novembre dernier. Il reste une place chez les voisins de Marie.

 

 


Philippe Garnavault, maire de la commune et Jeanine Fargeix 1ère adjointe.

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